Camille Claudel est née à Fère-en-Tardenois le 8 décembre 1864 : son acte de naissance est reproduit sur une plaque à l’angle de la Place des Déportés et de la rue Etienne Moreau-Nélaton… car l’emplacement de sa maison natale, vraisemblablement détruite lors des bombardements de 1918, n’a pu encore être identifié ! Les recherches se poursuivent …
Camille a été baptisée le dimanche 25 janvier 1865 à l’église Sainte-Macre. A l’emplacement des fonts-baptismaux, lisez la photocopie de son acte de baptême.
Les Claudel s’installent à Villeneuve-sur-Fère où naît Paul le 6 août 1868. Sa maison natale et la grande maison familiale, où ils reviendront passer leurs étés, se font face, près de l’église et du cimetière où se trouve la tombe de famille.
En 1870, la famille déménage pour Bar-le –Duc, en 1876 à Nogent-sur-Seine, en 1879 à Wassy-sur-Blaise, puis en 1881 à Paris à la demande de Camille, qui y apprend la sculpture.
En prenant la rue du Marché, vous arrivez Place de la République, dont la statue centrale n’est, hélas, pas l’œuvre de Camille Claudel. Pourtant en 1889, à l’occasion du Centenaire de la Révolution Française, Etienne Moreau-Nélaton, autre férois célèbre (dont la maison se situe 22, place Aristide-Briand), collectionneur, ami de la famille Claudel et des impressionnistes, conseiller municipal de Fère, recommande Camille pour une statue. Voici ce qu’il relate dans son Histoire de Fère-en-Tardenois :
Camille écrit en effet dans la lettre qu’elle adresse à son amie Florence Jeans en août 1889 :
Le projet exécuté a malheureusement disparu et c’est le « vulgaire buste en fonte » qui est toujours au centre de la place…
Mais pour continuer à « rendre à Camille Claudel la place qui lui est due dans sa ville natale » en 2015, année Camille Claudel à Fère, selon les mots du maire actuel, la municipalité a fait représenter dans deux vitrines de cette place de la République, des œuvres de notre sculptrice peintes par l’entreprise de Corinne GAUDELETTE, peintre en décors à REIMS :
Au n° 4 : L’Écume
Au n° 7 : La Petite Châtelaine
Remontez la rue des Marchands et poursuivez jusqu’à l’Hôtel de Ville :
Une grande reproduction du portrait de Camille Claudel par le photographe César est suspendue à la façade. Cette photo, souvent reproduite est celle qui correspond le mieux à la description que l’écrivain Paul Claudel écrit en 1951 dans Ma sœur Camille :
Portrait de César Contretype Anne SCHAEFER / © ACPC
Je la revois, cette superbe jeune fille, dans l’éclat triomphal de la beauté et du génie, et dans l’ascendant, souvent cruel, qu’elle exerça sur mes jeunes années : telle que la photo de César (celle qui est sur la plaque) nous la montre, elle venait alors d’arriver de Wassy-sur-Blaise à Paris et suivait les cours de l’atelier Colarossi […] Un front superbe, surplombant des yeux magnifiques de ce bleu si foncé et si rare à rencontrer ailleurs que dans les romans, ce nez où elle se plaisait plus tard à retrouver l’héritage des Vertus, cette grande bouche plus fière encore que sensuelle, cette puissante touffe de cheveux châtains, le vrai châtain que les Anglais nomment auburn, qui lui tombaient jusqu’aux reins. Un air impressionnant de courage, de franchise, de supériorité, de gaieté. Quelqu’un qui a reçu beaucoup.
Au Centre Culturel Camille Claudel, 3, rue de la Croix-Poiret, une vitrine est consacrée à l’artiste. Et la bibliothèque met à la disposition du public plusieurs ouvrages sur Camille Claudel et ses œuvres.
Villeneuve-sur-Fère et la Hottée du Diable (Coincy) sont aussi des sites claudéliens à visiter …
Ainsi que des sculptures remarquables aux environs :
– Le Mémorial de la 42ème division américaine (ou division Arc-en-Ciel), œuvre du sculpteur anglais, James Butler, inaugurée le 12 novembre 2011. Route du Charmel.
– Les Fantômes de Paul Landowski (1875-1961), monument commémoratif de la 2ème bataille de la Marne (1918), inauguré en 1935. Oulchy-le-Château.