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CAMILLE MOREAU-NÉLATON

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Une céramiste de renom

Une infatigable créatrice

Une artiste féroise

Vase-fait-par-Camille-Moreau-Nelaton-187

Pour en savoir plus sur son histoire :

Camille MOREAU-NÉLATON

(17 août 1840-4 - mai 1897)

 

Fille aînée d’Auguste Nélaton (1807-1873), chirurgien personnel de l’empereur Napoléon Ill, nommé sénateur impérial en 1868.
En 1858, elle épouse Adolphe Moreau fils {1827-1882), conseiller d’État et collectionneur. Ils ont un fils, Etienne Moreau Nélaton (1859-1927).
Ils sont pratiquement les premiers occupants de la demeure familiale, située 22 place Aristide-Briand à Fère-en-Tardenois qui avait été construite par les beaux-parents de Camille.

Jules Nélaton, oncle de Camille, était peintre et fut son maître à dessiner. A son mariage, elle entra dans une famille vouée au culte de la peinture moderne. Elle trouva une boîte de couleurs dans sa corbeille de noce. Son mari Adolphe Moreau lui choisit comme maître Auguste Bonheur, dont il appréciait le talent animalier.
Elle aimait aussi les paysages du Tardenois : le château de Nesles, la plaine de Villemoyenne, les bois de Saponay et de la Tournelle appartenant à son mari, la place de Fère-en Tardenois, les lavandières, …

Dans les années 1870, Camille se met à illustrer des assiettes de fleurs, d’oiseaux et de poissons en s’inspirant du modèle japonais.
Un service de toilette devait suivre, avec des brocs, cuvettes, boîtes à savon.
Dans un second temps, elle s’inspira deThéodore Deck, céramiste alsacien, fabricant de poêle.

Puis vient une époque de tâtonnement ; elle se mit enquête d’une matière première : l’argile. Après quelques essais avec les potiers de Jaulgonne et de Coincy, elle se tourna vers un faïencier de Bourg-la-Reine du nom de Laurin qui utilisait une terre et un feu adaptés pour cuire ses pièces délicatement décorées.

Elle varia à l’infini les procédés de décor. Infatigable dans ses investigations, jamais découragée par les déconvenues, stimulée au contraire par les trahisons du feu. Elle acquit progressivement la maîtrise d’une forme d’expression très personnelle. Un dessin large et sûr, un œil exercé à saisir le caractère des objets. Sa mémoire retenait les figures fugitives du mouvement.
En 1896, une dernière série de pièces témoigne de sa grande créativité.

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